Quelle jolie dédicace.
Ayant perdu ma maman très tôt : moi aussi, j'ai fait de la musique, de la basse pour pouvoir exprimer sans les dire les "maux" difficiles... Comment dire... Oublier... Je retrouve dans ce disque "ce qui cause mon tourment" : Une fable d'adulte, une histoire triste qui nourrit l'envie de vivre, un détours par les lettres et les arts pour retrouver l'inspiration...
Je me souviens d'une Emily loizeau rencontrée sur les bancs de l'université : c'était déjà une star, on faisait la queuepour pouvoir lui parler... Très perturbé à cette époque par un monde nouveau qui se révélait à moi (devinez quoi) je passais à côté de l'évidence et poursuivais mes études de musicologie.
Bref, dix ans après, et quoiqu'ayant vainement cherché à la recontacter pour lui proposer un plan en tant que pianiste - un plan super bien payé d'ailleurs, dommage - je la retrouve aux côtés de l'ami Daviaud avec qui j'ai fait ma première scène à 13 ans, avec un disque qui, ÉVIDEMMENT, m'a bouleversé, et qui fait l'unanimité des très fins critiques à qui je le soumets - ma femme adore.
La "Mère Lachaise" peut bien sonner le glas à l'autre bout du monde, elle s'impose à moi comme un vers de Laurent Voulzy : "Et ce qui est plus fort encore, c'est qu'[Émily] donne tout l'amour qu'elle a perdu."
C'est bouleversant, presque dérangeant, et beau à la fois, bref, c'est de l'art.
Jean-Baptiste