"qu'elle est belle la liberté...."

...


je passais par là avec le printemps
que vos routes soient belles, voraces et inattendues
des bises à vous

emily

Le printemps présent fait transpirer d' antipathie nos routes olfactives: en bref bon courage aux allergiques du pollen et des graminés!

...bonne continuation à vous aussi et à tous les membres du forum.

Par cette période, il faut le lire et le relire a haute voie

Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté

Paul Eluard
Poésies et vérités, 1942

Emily a écrit:

...
je passais par là avec le printemps que vos routes soient belles, voraces et inattendues
des bises à vous

emily

Le titre du sujet est (évidemment) tiré du poème de Joachim Du Bellay mis en musique, adapté et chanté par Brassens. Lady Emily a repris en entrée et sortie de l'hommage à la Cité de la musique.

Heureux qui comme Ulysse

[Répétition] :
Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi

[Répétition]

Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi



Uhuru peak (Pic de la Liberté, sommet du Kilimanjaro 5895m) ou la Statue sur Liberty island sont "difficiles" à atteindre; tout un symbole.

thibault a écrit:

..........
la Statue de la Liberté
en train de Danser
au Sommet du Kilimanjaro

J'essaierai d'imaginer la scène à ma prochaine escapade au Kibo.

barbara a écrit:

Le titre du sujet est (évidemment) tiré du poème de Joachim Du Bellay mis en musique, adapté et chanté par Brassens. Lady Emily a repris en entrée et sortie de l'hommage à la Cité de la musique.

Une nuance : le poème a été complètement réécrit.

barbara a écrit:

Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi

Si je ne craignais pas les foudres de qui vous savez, je changerais bien le dernier vers en :

"Mon Bout'chou, mon Tanargue et moi"

JC Courbon a écrit:

Une nuance : le poème a été complètement réécrit.

* Joachim DU BELLAY (1522-1560)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

barbara a écrit:

Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi

Si je ne craignais pas les foudres de qui vous savez, je changerais bien le dernier vers en :

"Mon Bout'chou, mon Tanargue et moi"[/quote]

Pour éviter les foudres de qui vous savez..... L'orage est à chanter; j'aime particulièrement ces vers:
....Et l’avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil’s où jamais il ne pleut
Où l’on ne sait rien du tonnerre....

[quote="thibault"]

barbara a écrit:

JC Courbon a écrit:

"Mon Bout'chou, mon Tanargue et moi"

Pour éviter les foudres de qui vous savez.....

Je crois qu'il va falloir que je pense à éviter de trainer près des grands tonneaux de vin en chêne lors de mon prochain passage sur ce forum, parce que là je patauge dans la lie... Heu... si quelqu'un pouvait m'en sortir pour rallumer mon flambeau de liberté...
Ou plutot si quelqu'un pouvait m'affranchir... ce serait bien, car là je comprends vraiment rien!

Désolé Thibault pour ces ellipses alambiquées*. Que cela ne tarisse pas ta soif de Liberté à étanchée, continue de nous abreuver de poèmes.
Ces messages ont 2°, 3°, 4° degrés qui sont difficiles d'expliquer sur le forum.

*Oui ! si nous coubron les tuyaux de l'alambique cela peut dessiner une ellipse hélicoïdale.

thibault a écrit:

barbara a écrit:

JC Courbon a écrit:

Si je ne craignais pas les foudres de qui vous savez, je changerais bien le dernier vers en :

"Mon Bout'chou, mon Tanargue et moi"

Pour éviter les foudres de qui vous savez.....
L'orage est à chanter;
j'aime particulièrement ces vers:
....Et l’avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil’s où jamais il ne pleut
Où l’on ne sait rien du tonnerre....

Je crois qu'il va falloir que je pense à éviter de trainner près des grands tonneaux de vin en chêne lors de mon prochain passage sur ce forum, parce que là je patauge dans la lie... Heu... si quelqu'un pouvait m'en sortir pour rallumer mon flambeau de liberté...
Ou plutot si quelqu'un pouvait m'affranchir... ce serait bien, car là je comprends vraiment rien!

"Ou plutot si quelqu'un pouvait m'affranchir... ce serait bien, car là je comprends vraiment rien!"

C'est pourtant simple : le Tanargue est surnommé "la montagne du tonnerre", dont la foudre que je redoute est évoquée par Brassens dans l'Orage qu'aurait pu chanter Emily.

Merci Thibault de ne pas déserter le nid.
Les Courbes hélicoïdales et elliptiques du tuyau de l'alambique dessinent ce genre de dessin où les escaliers sont infinis où les cascades son sans fin.... la tangente, pardon Thibault, est extérieure à l'ellipse, je reste à l'intérieur du serpentin.

et ça me plait quand ont me dit des mots gentils

Le massif du Tanargue se situe .......en Ardèche. La foudre gronde aussi à Grenoble ou sur ''ma'' Marne.

Tour du Tanargue en Ardèche
Randonnée avec le Tour du Tanargue à travers l'Ardèche via Largentière, Chalabrège, Joannas, Le Jal, Mont Aigu, le Sommet de Méjan, le Col de Meyrand, Loubaresse, le Sommet des Moles, le Sommet du Caylar, La Roche, Brison et Laval. Gîtes d'étapes, Chambres d'hôtes, Hôtels, Camping, Refuges, Auberges.

Chemins de Grandes Randonnées / Long Hiking Trails [/i]

Le sujet est "qu'elle est belle la liberté...", et comme on est maintenant en plein délire, autant continuer.

Continuer à éclairer la lanterne de Thibault sur ma phrase "Mon Bout'chou, mon Tanargue et moi".

Le chou, selon Wikipedia (dont je tire l'image ci-dessous), est de la famille des Brassicacées (non, Thibault, c'est pas ici qu'il faut rire) :

Bout'chou est une expression qui veut dire "petit enfant". Il est donc fait ici allusion au premier-né d'Emily. Et comme tout admirateur accompli d'Emily, tout le monde connait son premier disque de 6 titres intitulé "La Folie En Tête" que je reproduis ci-dessous :

Un très beau chou légèrement stylisé. CQFD.

JC Courbon a écrit:

Le sujet est "qu'elle est belle la liberté...", et comme on est maintenant en plein délire,

délire........non ....LIBERTE