Bon...
De vous à moi, j'ai bien conscience que ce topic fait un peu éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais j'avais envie de parler de cet excellent dernier opus de la vierge de fer (n'en déplaise à M. Jean-Bernard Hebey).
Si l'on devait comparer la musique au football (ce qui avec Maiden ne tombe pas trop mal), voici le tableau que l'on pourrait dépeindre :
- le club : Iron Maiden
- le championnat : le studio
- la coupe d'Europe : la scène
Et nous voilà confrontés à un club qui, s'il brillait sur le plan européen, se cantonnait au ventre mou du championnat depuis deux saisons.
Pire ! Lors du dernier exercice, il s'en est fallu de peu pour que les gars de l'East End ne rejoignent une ligue 2 qui lui tendait les bras. A un
Paschendale et surtout un
Journeyman près, la messe était dite.
Et puis... Revigoré par le Early days tour 2005 et mettant, bon gré mal gré, en pratique la croyance (très cliché) du footballeur d'aujourd'hui (
"Je crois que l'on avait à cœur de retrouver nos vraies valeurs et blablabla..."), les revoilà avec ce nouveau bébé,
A matter of life and death, où il est question de guerre, thème cher au groupe depuis les
Die with your boots on, Aces high ou autres
Afraid to shoot strangers, et de religion.
Pas de changement à l'intersaison : Kevin Shirley a gardé son poste d'entraîneur. Le président-capitaine-meneur de jeu Steve Harris et le secrétaire général Rod Smallwood lui ont renouvelé leur confiance et le moins que l'on puisse admettre, c'est qu'ils ont eu raison.
Car enfin, tout fonctionne : de
Different world, un morceau d'ouverture enfin digne de ce nom (contrairement à
Wildest dream, The wicker man, voire même
Futureal), à l'épique
The legacy.
Là où sur les deux disques précédents, on comptait les bonnes mélodies sur à peine un peu plus d'une main, ici c'est parfois sur un seul et même morceau qu'on est amené à le faire (
Brighter than a thousand suns, Out of the shadows, For the greater good of God).
Certains éléments du passé paraissent avoir été recyclés :
The Pilgrim contient des bribes de
Flash of the blade ou encore du magnifique et injustement oublié
Mother Russia. Il y a du
Wasting love dans
Out of the shadows et souvent, on se paye un retour à l'époque de
Peace of mind (
These colours don't run). Pour le meilleur. Car il n'y a pas de place pour une quelconque nostalgie inutile dans ce qui reste le meilleur album de la Vierge de fer depuis... le sombre
X factor.
En résumé, Maiden accède, à nouveau, à la ligue des champions, sans même passer par le sacro-saint tour préliminaire. Il était temps.
Up the irons !