Emily à la Barbey demain, et toi Leto12?

Voilou voilou..
Un chti coucou à tous et une petite anecdote.

J'étais allé un peu déstocker mon Al Campo d'un Malidor ou deux avant-hier, mais en vain, il n'y en avait plus parmi tous les navets qui font l'abondance de produits avant les fêtes, dans ce fleuron de la grande distribution qui ferait en redire à Marie Cherrier la blésoise de charme ( buon giorno Cyrlouez ) quand elle chante Joyeux Noël.

Mais voilà, il y avait deux l'Autre bout du monde, quand même, et une dame qui cherchait quelque chose de nouveau dans la chanson F à acheter, et venait d'examiner Pauline Croze, quand je suis arrivé à côté d'elle...
Le temps de lui conseiller l'album d'Emily, sans vraiment lui parler de son récent prix, mais plutôt de sa voix, de sa compo, de son jeu, de sa douce et simple générosité, et du plaisir qu'on éprouve à suivre son invitation à voyager en chansons, et nous voilà en train d'écouter sous une cloche à musique des extraits de l'Autre bout, Jasseron, Jalouse...
Et puis j'enchaîne avec Jeanne Chéral, Renan Luce, Marie Cherrier ( si, si, en Al Campo! ), et je regrette même de ne pas pouvoir lui faire écouter Franck Monnet, de nouveau absent des bacs dans cette usine.
Et puis je termine par une formule de politesse en forme d'au-revoir, à laquelle la dame répond par des remerciements en décidant d'emporter l'Autre bout du monde, ouay...
Alors je lui signale que samedi, elle peut venir écouter Emily en live à la Rock school si le coeur lui en dit, et elle ne dit pas non...

Je ne sais pas si on fait trop de promo pour Emily, mais ça va bien...

Mon marmot demande de venir pour son troisième tour de tourne-disque et parce qu'il pense que cette fois, ce n'est pas sur les genoux de Cyril qu'il montera, mais sur ceux de la pianiste de nos coeurs, et il sort emballé de la pièce en chantant à tue-tête " soooors ton oiseau ou à zérowouo j'ouvre sa caaaageu..."Ouaip, il va peut-être en être, donc, et alors on ira d'abord voir Happy Feet au Jean Eustache.

Il me reste donc à espérer pouvoir faire quelques tofs floues sans emmerder personne, mais surtout à rappeler à Leto s'il passe ici avant midi qu'on s'est proposé de monter des plans sur la comète du duo de demain, en buvant une mousse ou un thé.

A demain tous les aquitains, devant les sandales déchaussées de notre fée préférée...

Bises.

Salut Phil number one, c'est Leto douziême du nom .
j'espère qu'il ne sera pas trop tard pour que tu prennes connaissance de ce message. Je n'ai évidemment pas oublié la mousse , le thé ou tout autre breuvage qui rapproche les gens, mais arrivant des profondeurs de la gascogne, pas avant la fin de l'après-midi . On peut se retrouver un poil avant le concert pour manger un brin près de Barbey ? jamais faire un concert le ventre vide , c'est ma devise !! Si tu as l'info en temps et en heure, tu peux éventuellement m'envoyer un message privé(je sais pas si ça marche j'ai jamais essayé) et se donner un point de rendez vous. Dans le pire des cas, on se débrouillera pour se reconnaitre. Déguisement de Père Noël ou , Muad'dib n'étant pas dispo chez la costumière . Allez cher camarade volatile forumeur, à demain quoiqu'il en soit. Et à demain Emily. J'aurai le plaisir de connaitre Cyril et Olivier j'espère.

Bon bon...

Alors pour tout le monde, parce que ce forum est pour parler d'Emily, et qu'avec Leto et sa moitié et mon bambin, on a passé hier une superbe soirée...

Qu'est-ce qu'on va trouver encore à dire après ce que nous savons déjà?

Tout d'abord, pour vous faire haleter jusqu'à demain soir, que vous allez vivre une soirée mémorable à la Cigale.
Pour avoir embarqué trois fois pour l'Autre bout du monde avec Cyril, Olivier et Emily depuis cet automne, je vous assure que ce n'est jamais la même soirée, même si on connaît le spectacle, que le contact authentique et intime, qui se noue immédiatement entre tout le monde, laisse totalement le sentiment passer, et que l'on est vraiment là comme si c'était une veillée d'amis, alors que bon nombre des gens viennent pour la première fois.

Un monsieur émerveillé, comme tous ces spectateurs attendris ( voilà le mot, une première fois ), me confiait au moment des rappels: " après le Satin Doll - une salle petite et intimiste, s'il en est, je précise -, la Barbey Rock School, c'est la taille au-dessus, et la prochaine fois, ce sera le Krakatoa, ça progresse pour elle!".
Comme je lui annonçais que le surlendemain c'était la Cigale, il se demandait si dans une grande salle, ça le ferait autant.
Et bien comptons sur vous pour le lui prouver!
En ce qui concerne Emily, je sais qu'elle a assez de coeur pour offrir du bonheur à mille fois la salle Barbey s'il le fallait.

En attendant, la Barbey, c'est tout intimiste aussi: on était tout autour d'Emily, nous juste derrière elle - pour les photos, tant pis, ce n'est pas grave, il y a une pointure ici qui va encore nous ravir, n'est-ce pas Rod? -, et quel bonheur d'être là, un mètre à côté d'elle, pour mon marmot, accompagné d'une petitoune Charlotte encore plus jeunette, qui nous confiait de temps en temps ses impressions qui montaient, dans les silences de la respiration de son jeu: " elle est belle, Emily Loizeau!".
Emily, comme Cyril, laisse venir à elle les petits enfants.
C'est Noël tous les soirs avec elle...

Alors les chansons: peut-être quelques nouvelles en plus au début, il me semble, et je ne voulais pas vous dévoiler des secrets, alors que je souhaitais lui demander si je pouvais emporter la set-list à la fin du concert; cela aurait été seulement un fétichisme pardonnable...
Mais un jeune homme qui est resté durant tout le concert avec le regard débordant de tendresse, un mètre à l'avant, lui, s'est avancé pendant le rappel et l'a religieusement attrapée, avec des gestes posés et minutieux, l'a pliée, l'a rangée sur son coeur...

Elora, je crois que la régisseuse s'appelle comme cela, discrète, calme, sereine, pensant à chaque détail sur la scène comme une soeur attentionnée avant le concert, furtive et gracieuse elle aussi comme une elfe de la forêt, en avait placé une seconde pour Cyril ... qu'un autre admirateur a subtilisée après le troisième rappel "I'm leaving you".
Ce sont les gens qui ont dit "merci" quand Emily est sortie.

Et elle est revenue saluer avant que la salle soit rallumée, parce qu'on n'arrêtait pas d'applaudir.

On s'est encore une fois amusés encore et encore avec elle.
En revenant pour les rappels, elle fait "chut" avec le doigt pour qu'on arrête de battre des mains et qu'on l'écoute nous parler, et en un instant c'est un silence cérémonial.. Alors elle nous fait recommencer pour voir..

De l'amour, un doux, un tendre, un véritable amour, partagé dans cette salle le temps de quelques chansons, en plus des chansons et du tour de chant lui-même.

Disons le mot une troisième fois: il y avait là un nuage de tendresse , entre les quinquagénaires, et même les seniors, en couple qui se tenaient serrés l'un contre l'autre, et balançaient doucement leurs épaules, entre les djeunz en douceur au premier rang, et tous les autres, de tous les âges, avec tous les déguisements.. Chez tous le même émerveillement, la même calme et tranquille joie d'être là, autour d'Emily.
Et même, même, avec "Sur la route", la même émotion dans les regards de Cyril et Olivier, qui doivent cependant connaître le spectacle, arrêtés et écoutant jouer et chanter leur camarade de scène: une véritable empathie.

Un photographe qui n'abusait pas de son Nikon silencieux, ni de son Leica pour le rapprochement.
Etait-ce toi, Rod?
Il n'y avait pas de doubleur au grand angle, apparemment.
Encore de belles images instantanées de sourires, de respirations, de regards complices, à contempler, en tout cas, sûrement...

Personne n'est venu faire de chorégraphie sur "Wash it up", alors que récemment, depuis Les Embellies à Rennes en tout cas, il y en a 7 qui s'y sont essayés; pas de cru bordelais, alors que mon bonhomme en avait une toute prête:"On y va tous les deux, lui disais-je, il suffit de faire comme à la piscine le dimanche matin, moi je veux te faire prendre la douche et toi tu ne veux pas, on va y arriver sans avoir besoin de le jouer!" Mais il ne voulait vraiment pas prendre une douche, pas plus en public sur une scène - ou montrer qu'il ne le voulait pas - qu'à la piscine, comme ce matin encore: ce qu'il voulait, c'est monter sur les genoux d'Emily pour jouer du piano avec elle.
Et j'en ai imaginé beaucoup capables du syndrome de Peter Pan, pour en vouloir autant!

Toujours pas de marshmallows ( si vous pensez à en apporter, il vous suffira de demander à Emily d'allumer le barbecue, pour voir: et de lui dire que sur un spot, ça devrait aller très bien, si elle n'a toujours rien prévu pour les griller! ).

Mais je crois qu'elle en a eu assez de manger des guimauves, alors on peut toujours griller les chamallows et les manger en écoutant le disque devant un feu dans la chaminée en pensant à Emily, et en pensant à la paix dans le monde et dans les coeurs, à plus de tolérance et de vigilance pour le droit à la vie et le devoir de la respecter, de ce côté du monde...

Je ne sais pas ce que chantait Josh Tillman en première partie.

Cela fait penser à un frère de Curt Cobain et de Jack Kérouac qui chanterait son désir d'aimer et sa douleur d'être sur la route, mais la lenteur de son phrasé fractionné, son accent peut-être aussi, rendait la compréhension de ses chansons un peu difficile à des non-anglophones.

C'est peut-être pour cela qu'il n'a pas beaucoup accroché avec un public venu écouter Emily, qui attendait sa petite fée du pinceau à chansons; mais Emily, elle, a dit qu'elle l'aime beaucoup.

Et il y avait chez ce garçon comme l'écho de nos réalités quotidiennes, celles que nous retrouvons quand le charme passe doucement, et que nous retournons à nos matins, parfois blafards et blêmes l'hiver, avec pourtant la force intime, la richesse toute menue mais bien chaude et lumineuse en notre intérieur, de connaître l'Autre bout du monde et Malidor, pour ceux qui y vont aussi en escapade.

Si Emily a rêvé, quand elle était petite, de faire de tous les gens ses amis, elle a réussi, et quand elle nous dit "au-revoir", on sait qu'on est un peu plus riches de l'avoir rencontrée, comme celle ou celui qui sait que pour la fleur vers laquelle elle ou il redirige ses pas, chacune ou chacun est unique au monde, et que nous devons faire que notre rêve dévore notre vie, afin que notre vie ne dévore pas notre rêve...

Merci Emily, de faire de nous des petits princes et princesses qui viennent t'écouter comme les enfants au spectacle de Noël.

Merci et à la prochaine fois.