Allez, je vais vous faire suivre en direct ce qui se passe en ce moment à Chartres...
11 novembre.
Emily est bien arrivée, vêtue d'une petite jupette et d'un haut en revanche assez couvrant, dans l'hostile contrée chartraine, par une température avoisinant les -40°.
Cependant, ce soir, elle va nous réchauffer la salle, c'est certain.
18h30, les balances commencent. Un étrange mélange entre des morceaux classiques et les propres compositions d'Emily, en version instrumentale. Et soudain, la voix s'élève. Premières bribes de cette voix que j'aime tant :"A l'autre bout du monde"...
Moi, de l'autre côté du mur; elle aussi.
Elle, à l'intérieur; moi, dehors.
Une ligne imaginaire entre nous deux, par sa voix tracée. A l'autre bout de la voix, j'écoute...
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20h00. Emily fait son apparition en tenue de scène : sa robe à pois. Comme le lieu est très convivial, elle discute dans l'entrée.
A 20h15, elle ne peut réprimer un baillement. C'est le signe que physiquement, elle se prépare au concert en stressant. Quelques minutes plus tard, elle part s'isoler en coulisses.
20h30 : Heure théorique du concert. On joue à guichet fermé. Le public piaffe silencieusement.
20h50: Début du concert.
Emily interprète l'ensemble de son répertoire, à l'exception de "Mon Petit doigt", du duo avec Franck et d'un titre à l'accordéon.
En revanche, elle nous gratifie, en ultime rappel d'un beau cadeau. Pour la première fois, elle interprète sur scène un titre de Neal Casal, un artiste de son label dont elle a adapté une chason en français. J'ai oublié le titre, honte sur moi !
Un chouette concert donc, avec un public attentif mais pas très participatif. Je ne sais pas si à Chartres on chante juste, je sais juste qu'on chante silencieusement ...
Un piano sympa avec bougeoir, une ambiance très intime donc...
22h00. Fin du concert. Emily a oublié ses CD chez elle, mais promis, elle les apporte demain pour se faire petite marchande de disques.
FIN DU PREMIER SOIR.
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12 novembre.
Lorsque j'arrive au théâtre, vers 19h30, Emily est au piano, en train de terminer ses balances. En effet, prise dans les bouchons du samedi, elle est arrivée quelque peu pas en avance. Qu'importe, je me fais discret et ne perds pas une miette de ce moment rare qu'est une répétition. Emily porte un chapeau. Tenue très british. Sans doute à cause du temps: l'automne s'est installé sur Chartres, avec son lot de pluie et de brouillard...
20h45. Emily entre sur scène, vêtue cette fois d'une jupe noire et d'un haut noir rayé de violet. Drôle d'oiseau, on dirait une abeille. Mais quelle abeille une fois de plus !
L'ordre des morceaux a changé depuis hier. "Je ne sais pas chosiir" se retrouve en fin de spectacle, au lieu du début. Par ailleurs, le public est nettement plus chaud que la veille. Certaines jeunes personnes deviennent même fans en quelques minutes !
Cela trouble quelque peu Emily, qui se déconcentre pendant "Little Darling" , en oublie les notes, et doit reprendre le morceau. Même phénomène pendant "La folie en tête". De toute évidence, l'enthousiasme des jeunes Chartraines laissera un souvenir à Emily, jusqu'à ces jeunes enfants du premier rang qui tenteront à plusieurs reprises, plus ou moins fructueuses, d'ajouter un peu de batterie au concert !
En rappels, une fois de plus, la reprise de Dylan et la chanson "Au bord des larmes" de Neal Casal (voilà, cette fois je pense avoir retenu le titre!).
A l'issue du concert, de nombreuses personnes achètent des disques qu'ils font dédicacer. emily signe également ses magnifiques affiches .
Cela me fait chaud au coeur qu'Emily ait fait salle comble deux soirs de suite dans ma ville. Nous avions fait un pari risqué, mais le public a répondu présent. Et voir tous ces gens quitter la salle avec le petit CD, le sourire aux lèvres et la folie en tête, me dire qu'Emily, à Chartres, n'est plus une parfaite inconnue, c'est, je pense quelque chose que je n'oublierai jamais. Et je suis fier d'avoir été là.
Merci les gens, merci le théâtre du Seuil, et merci à toi Emily !
Accueil 
; et je dispose d'un loft de 80 m2 avec vue sur la cathédrale pour les campeurs d'appartement qui n'auraient pas envie de rentrer tard le soir sur chez eux, ou de prendre une chambre d'hôtel.
