A Chartres le 18/04/09

Ca y est, j'ai enfin vécu mon baptème du "Pays Sauvage" !

J'avais une légère appréhension avant le spectacle, cette peur diffuse d'être déçu tant le spectacle précédent m'avait émerveillé.
J'ai été très surpris, un peu déstabilisé au début, mais je n'ai pas été déçu.
Certes, , le nouveau projet s'est recentré sur la musique et, sur certaines chansons, on se surprend à guetter l'apparition d'une projection vidéo ou d'un jeu de scène. Mais rien ne vient, il il n'y a qu'à fermer les yeux et se laisser porter par la musique, comme avant, lorsque Emily n'était pas accompagnée... Ce retour aux sources a son charme ...

Ce qui m'a surpris aussi, c'est le fait qu'Emily passe beaucoup moins de temps au piano, pour se consacrer à d'autres instruments, plus étonnants les uns que les autres.

Tant de changements dans ce spectacle, presque entièrement axé sur le nouvel album ! Et ces nouveaux arrangements, ce banjo, ces guitares diverses et variées !
C'est certain, la démarche artistique est nettement différente , malgré les constantes, comme le rappel acoustique (toujours un grand moment), ces moments de complicité avec les musiciens et, vite, avec le public pourtant un peu refroidi par la célèbre pluie chartraine ... Et puis cette inventivité si fertile...

Sympa de retrouver Olivier et Cyril (dont le pied continue à le chauffer un peu tout de même), Enora, toujours fidèle au poste et qui vaque à droite à gauche, sympa de découvrir les nouveaux de la troupe, leurs frasques et leur talent... Sympa de découvrir progressivement cette étrange toile de fond. Un mystère que je compte bien percer la semaine prochaine à Bourges, pour deux des trois concerts qu'Emily va y assurer... J'ai vraiment hâte d'y retourner !

Non, sérieusement, je n'ai pas été déçu. Surpris, mais de nouveau comblé par ce nouveau projet ...

Emily, pourtant sans doute fatiguée par quelques concerts à la suite (et cette fameuse coqueluche dont on ne cesse de s'étonner) est malgré tout venue à la rencontre du public à la fin du spectacle. C'était un beau moment, et c'était chouette de la retrouver...

Merci pour la soirée !

Et quelques photos sur mon site (cliquez sur "mon site" pour les voir), prises comme j'ai pu entre les têtes des gens du premier rang...

Merci pour le récit et les photos.
Le trio à la fin (je suppose??) à repris quoi comme chansons?

Merci Cyrlouez

Eh bien ils ont joué "Jasseron", "Leaving you" et , à cinq, "Sweet dreams" . Quand je les ai vus s'installer pour un rappel acoustique, je suis revenu deux ans en arrière, et ç'a été une merveilleuse madeleine de Proust !

C'était dit avant :

La république du centre
MUSIQUE
Émily Loizeau : « J'ai eu l'impression de pouvoir nouer la musique et le théâtre à travers la chanson »
Publié le 18 avril 2009 - 00:44
La chanteuse sera sur la scène de Chartrexpo ce soir. En compagnie de ses musiciens, elle interprétera les chansons issues de son dernier album sorti en mars : « Pays sauvage ».

Vous venez de sortir un nouvel album, Pays sauvage, êtes-vous revenue de l'Autre bout du monde ?
Non, je continue le voyage et j'espère qu'il va continuer longtemps, c'est un beau voyage.

Votre univers est drôle, poétique et nostalgique, mais d'où vient cette nostalgie ?
Il ne faut pas prononcer le mot nostalgie, sinon je me fâche (rires). Il y a quelque chose d'un peu réac dans ce mot : dire que c'était mieux avant, ça n'a pas de sens Je parlerais plutôt de mélancolie, de rêverie. Si ça vient de quelque part, c'est de mes lectures, du fait d'être une rêveuse, d'une enfance riche de plein de choses et des écorchures que l'on subit en traversant la vie.

Comment avez-vous découvert votre voie ?
La chanson m'est venue en 2001, plus comme ça, pour le plaisir. J'ai fait des petits concerts dans des rades. Je venais du théâtre et après de longues études de piano - je me destinais à être concertiste -, la chanson est devenue comme une évidence. Il y a eu comme un déclic. L'impression de pouvoir nouer la musique au théâtre à travers la chanson.

Et comment avez-vous découvert votre voix ?
C'est venu progressivement. Mais sur ces deux années de tournée, ma voix s'est placée, elle a pris de l'ampleur, de l'espace. La tournée m'a fait comprendre quelle voix j'avais et ce qu'elle pouvait exprimer.

Vous avez été nommée aux Victoires de la musique en 2008. Vous jouez dans la cour des grands ?
C'est forcément une reconnaissance. À l'époque, j'étais dans un petit label indépendant, rarement représenté sur la scène des Victoires, j'étais fière. En plus c'est mon pote Ronan (Luce) qui l'a eu, tout va bien, je ne lui ai même pas tiré les cheveux (rires) On est flatté, heureux d'être nommé, mais fondamentalement, ce n'est pas pour ça que l'on fait ce métier.

Que vous inspire la scène française actuelle ?
Nous nous sentons fragiles en ce moment. On se demande comment on va vivre demain. Mais la crise révèle tout un foisonnement de choses culottées, chouettes. Il y a de la place pour des choses très différentes qui se nourrissent d'autres fonds, d'autres influences, d'autres racines. Il y a quelques années, on n'aurait pas vu un groupe comme Moriarty exploser. On peut encore être surpris.

Vous serez sur la scène de Chartrexpo demain. Qu'allez vous chanter ?
Le deuxième album. Nous sommes là pour présenter le spectacle que nous avons conçu autour. Et il y aura des clins d'oeil au précédent.

Formez-vous un groupe avec les musiciens qui vous accompagnent ?
Absolument, c'est avec Olivier (Avèque), mon batteur et Cyril (Koundouno), mon violoncelliste, que j'ai fait ce disque. Nous avons tourné ensemble pendant deux ans, ce spectacle est presque autant le leur que le mien. C'est important pour moi de leur laisser de la place, en cela nous sommes un vrai groupe.

Quels sont vos influences musicales ?
J'écoute des choses très différentes : Nina Simone, Bob Dylan, Ferré, Barbara, Brassens. Il y a également eu un long passage par le classique, qui m'a nourrie musicalement. Ado, j'ai découvert Police, Tom Waits Mais j'écoute de tout, du jazz, du negro-spiritual, du slam, du hip-hop, du baroque et beaucoup de folk. C'est ce qui m'aide à rester fraîche, à ne pas me répéter.
Hervé Colin

Et bien sûr je souligne ses influences.

Olivier à la batterie et Cyril au violoncelle faut voir çà!!!

Mince, cela me fait penser que j'ai complètement oublié lundi de voir s'il y avait un petit quelque chose dans le journal. Mince alors...