Voilà encore un petit essai,
en esperant que cela plaira...
BigOne
Les roses du paradis
Trop belle la vie du fond de mon taudis,
J’l’ai méritée puisque c’est là que j’passe mes nuits,
Pourquoi un jardin quand t’as même pas de puit,
‘suis trop bien ici, j’attends le paradis.
Est-ce le matin ou bien l’après-midi ?
A moins que ce soit déjà, l’heure de la nuit,
Peu importe de régler le réveil,
Sans fenêtrer c’est toujours pareil.
Puisque j’ai tout là-bas, rien à demander,
Pourquoi alors me fatiguer ?
Vu que s’rais occupé pour l’éternité,
Ici, j’ai d’abord besoin de me reposer.
On dit qu’elles coulent jusqu’à l’infini,
On pourrait même en mourir d’ennui.
Elles nous réchauffent quand le cœur est glacé,
A tel point qu’on ne veut pas sentir ça s’arrêter.
Ne vois plus rien même pas mon destin,
Peu importe alors d’être le dernier des crétins.
Peu importe que j’ai un peu ou beaucoup faim,
Elles me nourriront jusqu’au début, jusqu’à la fin.
Puisque je suis tout là-bas, rien à me reprocher,
Pourquoi alors essayer de briller ?
Je suis riche depuis tout petit,
De mes larmes, du Paradis.
Trop belle la vie quand tu ne fais que puer,
J’l’ai mérité, j’oublie toujours de me laver.
Pourquoi un parfum quand tu n’as pas prêt de toi, un sein ?
Suis trop seul ici, il est où le Paradis ?
Est-ce un chien ou bien un ami ?
A moins qu’il soit le frère de la souris ?
Peu importe de lui donner des nouvelles,
Pour lui aucune ne voudra se faire belle.
Puisque j’ai rien ici, rien à demander,
Pourquoi vouloir, exister ?
Je serai leur Dieu, pour l’éternité,
De mes roses, du Paradis.
BigOne
( le 09.06.07 à 18h04)